Employer un ressortissant étranger en Flandre : intra-corporate transferee
Les travailleurs qui font l’objet d’un transfert au sein d’une entreprise sont appelés « intra-corporate transferees ». Ils peuvent venir travailler en Flandre sous certaines conditions. Leur futur employeur peut demander l’autorisation de travail pour eux.
Ressortissants étrangers pour lesquels il n’est pas nécessaire de demander une autorisation de travail
Pour les ressortissants étrangers qui viennent travailler en Flandre, l’employeur doit obtenir une autorisation de travail préalable. Pour certaines catégories de ressortissants étrangers, cette obligation ne s’applique toutefois pas, ce qui donne lieu à une dispense.
Cette dispense s’applique entre autres dans les cas suivants :
- Emploi d’une durée maximale de 90 jours, dit de « mobilité à court terme », en particulier emploi à court terme avec déclaration Limosa.
- Personnes qui participent à une réunion en groupe restreint en Belgique. À cette fin, la durée maximale de séjour dans notre pays est fixée à 60 jours par année civile, et à pas plus de 20 jours civils consécutifs par réunion.
- Le travailleur étranger qui suit une formation au siège belge d’un groupe d’entreprises. Cette formation s’inscrit dans le cadre d’une convention de formation entre les sièges de ce groupe. La formation, et donc le séjour, ne peut pas dépasser trois mois (avec déclaration Limosa).
La liste complète des dispenses est disponible ici.
Par conséquent, si le ressortissant étranger n’appartient pas à l’une de ces catégories, une autorisation de travail est nécessaire. L’employeur ne peut alors employer cette personne que si elle remplit les conditions requises pour le type de travail qu’elle effectuera.
Qui est considéré comme un intra-corporate transferee (ICT) ?
Un intra-corporate transferee (ICT) ou une personne transférée au sein d’une entreprise qui n’appartient pas à l’une de ces catégories bien définies et qui a donc bel et bien besoin d’une autorisation d’occupation peut travailler en Flandre à condition de remplir les conditions ci-dessous.
- l’entreprise flamande (en tant qu’utilisateur du travailleur détaché) et l’entreprise étrangère établie dans un pays tiers (en tant qu’employeur détachant) appartiennent à la même entreprise ou au même groupe d’entreprises.
- un dirigeant muté au sein d’une entreprise ne doit pas présenter de diplôme. Il doit néanmoins prouver qu’il exerce une fonction de direction/cadre, est responsable de la gestion quotidienne de l’entreprise, supervise le travail de collaborateurs subordonnés et est habilité à représenter et lier l’entreprise.
- Un spécialiste muté au sein d’une entreprise doit être titulaire au minimum d’un diplôme de niveau 5 (Structure flamande des certifications) ou posséder une expérience équivalente en tant que dirigeant ou spécialiste dans le domaine des technologies de l’information et de la communication.
- un stagiaire-travailleur transféré au sein d’une entreprise doit avoir au moins un diplôme universitaire (VKS6), c’est-à-dire au moins un bachelier ;
- le travailleur détaché qui arrive dans l’entreprise flamande en tant que personne transférée à l’intérieur de l’entreprise doit déjà avoir été employé de manière continue par l’employeur d’origine, c’est-à-dire l’entreprise du pays tiers, pendant trois mois ;
- le revenu :
- celui-ci ne doit pas, pendant toute la durée du transfert, être moins favorable que celui de postes comparables conformément aux lois ou conventions collectives ou pratiques applicables ;
- il existe une présomption que ce critère salarial est rempli si :
- le salaire d’un dirigeant est de € 73 574 en 2023 (160 % du salaire annuel moyen belge) - ce montant passe à € 74 611 en 2024.
- le salaire d’un spécialiste et stagiaire-travailleur est de € 45 984 en 2023 (100 % du salaire annuel moyen belge) - ce montant passe à € 46 632 en 2024.
- Toutefois, cette présomption est réfutable, ce qui signifie qu’il est possible de justifier, au moment de la demande, que dans le secteur spécifique, le salaire moyen est finalement plus bas. Il en sera tenu compte lors de l’examen de la demande. Les montants des salaires (voir ci-dessus) ne sont donc pas des montants absolus !
- La durée de validité :
- une autorisation de travail pour un dirigeant et un spécialiste est délivrée pour la durée du détachement, avec une durée maximale de trois ans. Le futur employeur peut immédiatement demander ce permis unique pour trois ans.
- une autorisation de travail pour un stagiaire-travailleur est délivrée pour la durée du détachement, avec une durée maximale d’un an.
- des prolongations peuvent être accordées dans le cadre de ces périodes maximales ;
- si la durée maximale d’autorisation d’occupation a été atteinte, une nouvelle demande de transfert pour le même travailleur ne peut être faite qu’après l’expiration d’un intervalle de trois mois.
Procédure d’autorisation de travail à durée déterminée, plus de 90 jours
En tant qu’employeur, vous devez demander le permis combiné à durée déterminée pour votre futur intra-corporate transferee (ICT) ou personne faisant l’objet d’un transfert au sein de l’entreprise.
La mobilité dite de courte durée (emploi d’une durée de maximum 90 jours) donne droit à une dispense, en particulier l’emploi de courte durée avec déclaration Limosa.
Il est important de noter qu’il existe deux situations différentes pour l’emploi en tant qu’ICT (personne transférée au sein d’une entreprise) pour la mobilité de longue durée (emploi de plus de 90 jours) :
- emploi avec détachement de l’entreprise étrangère initiale (située dans un pays tiers non membre de l’UE) vers l’implantation flamande du groupe multinational : (1) pays tiers > (2) Flandre ;
- emploi avec détachement d’une implantation dans l’UE vers l’implantation flamande du groupe multinational :
(1) pays tiers > (2) pays UE > (3) Flandre.
Dans ce cas, la personne a déjà été détachée en tant qu’ICT de l’entreprise étrangère initiale (basée dans un pays tiers non membre de l’UE) vers une implantation dans un pays de l’UE. La personne concernée est alors déjà titulaire d’une autorisation d’occupation en tant qu’ICT dans cet autre pays de l’UE. Dans ce cas, trois entreprises sont concernées :- l’entreprise flamande (en tant que second utilisateur du travailleur détaché)
- l’entreprise établie dans un autre État membre de l’UE (en tant que premier utilisateur du travailleur détaché)
- l’entreprise étrangère établie dans un pays tiers (en tant qu’employeur détachant initial)
Toutes trois doivent appartenir à la même entreprise ou au même groupe multinational d’entreprises.
Concrètement, lors de la demande d’autorisation d’occupation ICT en Flandre pour la deuxième situation, il faut toujours prouver les éléments suivants : l’autorisation ICT de l’autre État membre de l’UE (valable pour toute la durée du transfert en Flandre), le groupe multinational et le critère salarial.
L’exigence de diplôme et l’ancienneté ne doivent plus être démontrées car il s’agit de critères d’obtention de l’autorisation ICT initiale dans l’autre État membre de l’UE et qu’il est raisonnablement supposé que ces critères ont été remplis.
- Stap 1
- Pièce d’identité du travailleur
- Le travailleur ne se trouve pas en Belgique au moment de la demande :
- les données personnelles figurant sur le passeport international.
- Le travailleur se trouve en Belgique au moment de la demande :
- les données personnelles figurant sur le passeport international
- et un permis de séjour belge.
- Le travailleur ne se trouve pas en Belgique au moment de la demande :
- Preuve(S'ouvrira dans une nouvelle fenêtre) de paiement des frais administratifs demandés (frais de rétribution)
- Extrait du casier judiciaire(S'ouvrira dans une nouvelle fenêtre), si le candidat est âgé de plus de 18 ans. Légalisé et traduit (en néerlandais, français ou anglais)
- Le certificat médical(S'ouvrira dans une nouvelle fenêtre) type attestant que le travailleur n’est pas atteint d’une maladie pouvant mettre en danger la santé publique, telle que visée à l’annexe de la loi du 15 décembre 1980.
- Preuve que le travailleur bénéficie d’une assurance maladie(S'ouvrira dans une nouvelle fenêtre) ou déclaration d’engagement (en néerlandais)(Le fichier pdf s'ouvrira dans une nouvelle fenêtre)
Ces documents ne doivent pas dater de plus de six mois au moment de l’introduction de la demande.
- Pièce d’identité du travailleur
- Stap 2
Un contrat de travail daté et signé par les deux parties.
Le contrat de travail doit être rédigé dans la langue de la région où l’employeur concerné est établi.
Un emploi en titres-services ou de proximité (wijk-werken) est exclu pour les autorisations de travail.
- Stap 3
- Diplôme du travailleur
- délivré par une autorité
- qui montre que le travailleur a suivi et terminé des études supérieures dans le cadre d’un programme post-secondaire :
- il a précédemment suivi des cours dans un établissement d’enseignement reconnu comme établissement d’enseignement supérieur par l’État dans lequel il est établi
- son diplôme correspond au niveau de qualification 5 (dirigeant ou spécialiste) ou au niveau 6 (stagiaire-travailleur)
- Contrat de travail
- Avec mention d’un salaire annuel brut d’au moins 45 096 euros pour un spécialiste et stagiaire-travailleur, ou d’au moins 72 154 euros pour un dirigeant.
- Avec une ancienneté démontrable d’au moins trois mois d’emploi continu auprès d’un employeur étranger
- Groupe multinational
- l’entreprise flamande (en tant qu’utilisateur du travailleur détaché) et l’entreprise étrangère établie dans un pays tiers (en tant qu’employeur du travailleur détaché) appartiennent à la même entreprise ou au même groupe d’entreprises
- Diplôme du travailleur
- Stap 4
L’employeur entame la procédure, rassemble les documents requis et demande le permis unique dans l’application en ligne guichet unique – Working in Belgium(S'ouvrira dans une nouvelle fenêtre).
Introduisez uniquement une demande complète. Il n’est pas possible d’envoyer des documents par la suite pour les ajouter à un dossier déjà soumis.- Si le dossier est en cours de traitement, mais que vous souhaitez annuler/interrompre la demande, vous pouvez le faire en cliquant sur le bouton « interrompre ». Le service de la Migration économique traitera alors la demande d’annulation/interruption.
- En cas de résiliation anticipée du contrat de travail avec le travailleur, vous devez cliquer sur le bouton « résiliation anticipée » dans le dossier du travailleur.
Une fois que vous avez soumis la demande complète auprès du guichet unique(S'ouvrira dans une nouvelle fenêtre), elle est automatiquement transmise sous forme numérique à la région compétente. Les régions compétentes, outre la Flandre, sont les suivantes :
Région de Bruxelles-Capitale
Bruxelles Économie et Emploi
Direction de la Migration économique
Place Saint-Lazare 2
1035 Bruxelles
02 204 13 99 (de 9 à 12)
Site web du service compétent pour Bruxelles(S'ouvrira dans une nouvelle fenêtre)Région wallonne
Direction générale de l’Économie, de l’Emploi et de la Recherche
Direction de l’Emploi et des Permis de travail
Place de la Wallonie 1
5100 Jambes
081 33 43 62
permisdetravail@spw.wallonie.be
Site web du service compétent en WallonieRégion germanophone
Ministerium der Deutschsprachigen Gemeinschaft
Abteilung Beschäftigung, Gesundheit und Soziales,
Gospertstrasse, 1
4700 Eupen
087 59 64 86
Site web du service compétent pour la Communauté germanophone - Stap 5
La région compétente examine votre dossier pour la partie « emploi ».
Une fois que vous avez soumis la demande complète, vous pouvez suivre le statut de votre demande dans le guichet unique(S'ouvrira dans une nouvelle fenêtre). En cas de changement de statut de votre dossier, vous recevrez une notification et une lettre numérique dans votre eBox(S'ouvrira dans une nouvelle fenêtre).
Les statuts suivants sont possibles :
- le dossier a été introduit
- informations supplémentaires demandées par la région
- recevabilité
- irrecevabilité
- décision positive de travail ou décision négative de travail.
En cas de « décision positive de travail », le dossier est automatiquement transmis à l’Office des Étrangers du gouvernement fédéral, qui examinera la partie « séjour » de votre demande. Les étapes suivantes sont possibles :
- en cours de traitement par l’Office des Étrangers
- informations supplémentaires demandées par l’Office des Étrangers
- décision positive de séjour (annexe 46/47) ou décision négative de séjour (annexe 48).
En cas de décision positive concernant le travail et le séjour (permis unique), l’Office des Étrangers communiquera cette décision au travailleur, à l’employeur et à l’administration communale ou au poste diplomatique et consulaire belge mentionné dans la demande.
Si le travailleur se trouve en Belgique, l’Office des Étrangers délivrera un permis unique électronique par l’intermédiaire de la commune. Ce permis contient donc à la fois un permis de travail et un permis de séjour.
S’il se trouve à l’étranger, le travailleur, qui a indiqué une adresse à l’étranger dans sa demande d’autorisation de travail, doit introduire une demande de visa D (visa national long séjour) auprès du poste diplomatique ou consulaire belge compétent pour son lieu de résidence.
Ce poste délivrera le visa, sur présentation d’un passeport en cours de validité et de la décision d’octroi d’un permis unique (annexe 46 ou 47), pour autant que la décision présentée par le travailleur corresponde entièrement à la décision communiquée au poste par l’Office des Étrangers.La mention nationale B34 apposée sur le visa D signifie que le travailleur a reçu un permis unique. La mention B29 signifie que le travailleur est hautement qualifié (carte bleue européenne).
Si le travailleur est arrivé en Belgique
Le travailleur doit ensuite s’inscrire au registre des étrangers (en néerlandais)(S'ouvrira dans une nouvelle fenêtre) du lieu où il réside dans un délai de huit jours ouvrables et demander la délivrance d’un permis unique.
Que faire en cas de changement d’employeur ?
- tijdens eerste periode van 12 maanden kan dit enkel onder voorwaarden van de Blue Card. Dit houdt in dat de 2e werkgever een AO aantoont voor een functie als hoogopgeleide met een bruto jaarloon van minstens 130% van het gemiddeld bruto jaarsalaris (momenteel bedraagt dit dan €60 621.60). De 2e werkgever bezorgt een schriftelijke melding aan de dienst Economische Migratie van wijziging werkgever. De tewerkstelling kan pas aangevat worden na ontvangstbevestiging van de wijziging door de dienst Economische Migratie;
- na 12 maanden geldt de afgeleverde Blue Card voor elke werkgever, voor zover de tewerkstelling voldoet aan de voorwaarden van artikel 21. Er is geen melding wijziging werkgever meer nodig;
- na 24 maanden (= verlengingsaanvraag) wordt een Blue Card van 3j afgeleverd, geldig voor elke werkgever en geldig voor tewerkstelling onder Blue Card.